Livraisondès 1/2 semaines2,95€. LES CARACTERES, LIVRES V A X : TEXTE INTEGRAL. PARCOURS ASSOCIE : LA COMEDIE SOCIALE, La LaBruyère a beaucoup observé les seigneurs du 17ème siècle. Il a été témoin de cette « comédie humaine ». Ces observations vont aider à l’écriture des Les Caractères publiés en 1688. Les Caractères sont la revanche du talent et de l’intelligence sur la naissance et la fortune. Etl'art de La Bruyère est justement de savoir nous montrer aussi, en un coup d'œil, que la vie des courtisans ambitieux, n'est en fait qu'un cercle vicieux où règnent la fausseté, l'hypocrisie, la singerie et le doute. [] [] DansLes Caractères, La Bruyère observe en moraliste les comportements de ses contemporains et des hommes en général. Irène se transporte à grands frais en Épidaure 1, voit Esculape dans son temple, et le consulte sur tous ses maux. D'abord elle se plaint qu'elle est lasse et recrue de fatigue ; et le dieu prononce que cela lui arrive Ilest réduit à son avoir et à son apparence extérieure. Il est soumis à la curiosité, à la passion de la mode. La Bruyère dénonce les conséquences funestes de la curiosité en réduisant le fleuriste à l'avoir et à l'apparence. Il est victime de la mode. Ne pas être la mode signifie ne plus être pour le Unecollection dédiée aux œuvres intégrales du BAC de Français 1re et à leurs parcours associés. • Le Parcours associé : La comédie sociale Voie générale • Résumé La Cour est un théâtre grandiose où se joue une comédie sociale orchestrée par des courtisans souvent aussi cruels que ridicules. C'est sur cet univers de faux-semblants que La Bruyère pose un . 04 91 28 59 96 Immeuble HQ 180 Avenue du Prado, 3ème étage, 13008 Marseille Se connecter 0,00€ My Cart 04 91 28 59 96 0,00€ My Cart Prépa Sciences Po & IEP Prépa ACCES & SESAME Prépa aux oraux Librairie Articles Nous contacter Prépa Sciences Po & IEP Prépa ACCES & SESAME Prépa aux oraux Librairie Articles 4,50€ Dissertation Les Caractères de La Bruyère Dissertation rédigée pour réussir son bac de Français ! Téléchargeable immédiatement Rédigé par des professeurs certifiés Plan détaillé disponible en libre accès quantité de Dissertation rédigée Les Caractères La Bruyère Produits similaires Français Analyse linéaire Les Caractères de La Bruyère “Arrias”Note 0 sur 5 4,50€Ajouter au panier Français Dissertation rédigée Rire et Savoir – RabelaisNote 0 sur 5 4,50€Ajouter au panier Français Dissertation rédigée Mémoires d’Hadrien soi-même comme un autre »Note 0 sur 5 4,50€Ajouter au panier Français Dissertation rédigée La Princesse de Clèves individu, morale et passionNote 0 sur 5 4,50€Ajouter au panier L'Étude Marseille Un lieu de référence pour les personnes qui visent l’excellence Nous contacter NOS PRÉPAS Prépa Sciences Po & IEP Prépa ACCES & SESAME Prépa aux oraux Librairie Articles © 2020 L'Étude Marseille Site créé par MtoM Création Commentaire Littéraire La Bruyère, Les Caractères, De la société », 9 1688 Au XVIIème siècle, La Bruyère choisit de se livrer à une observation critique de la société de son époque. Les Caractères dressent ainsi un inventaire satirique des portraits de la Cour. Le portait d’Arrias est extrait du livre V où l’auteur montre que la maitrise du langage est essentielle pour paraître distingué socialement. Arrias est ici l’homme universel, celui qui fait semblant de tout connaître. Ainsi, nous assistons à sa chute dans le monde de la Cour. Comment La Bruyère compose t-il le portrait d’Arrias et en quoi ce texte est-il burlesque ? Nous proposons, pour commencer, d’analyser le portrait du personnage en lui-même, puis d’étudier l’homme universel dans une situation concrète et enfin d’examiner la portée comique du texte. Dans ce texte, La Bruyère nous fait le portrait d’un homme universel de manière très agencé. D’abord, la composition du portrait suit un ordre logique correspondant à celui du théâtre. En effet, l’auteur présente tout d’abord le personnage comme pour une scène d’exposition au théâtre, ainsi, il utilise l’usage du présentatif c’est un homme universel ». Il introduit le personnage de la première ligne jusqu’à la ligne 3. Puis vient ensuite la situation dans laquelle le personnage est inséré, comme l’intrigue au théâtre. Présenter le personnage lors d’un dîner au milieu de la noblesse, nous permet ainsi d’observer les caractéristiques du personnage. Enfin, La Bruyère nous fait part du dénouement de la ligne 8 à la ligne 16, à travers lequel on assiste à l’échec de l’homme universel. Ainsi, la composition du portrait nous ramène à l’enchaînement du théâtre. Pour montrer la composition du texte, La Bruyère a utilisé plusieurs temps verbaux. On note tout d’abord que le présent de l’indicatif est le temps utilisé sur presque tout le texte. Il est employé sous la forme d’une vérité générale pour déterminer ce qu’est un homme universel. Par exemple Il aime mieux mentir que de se taire » à la ligne 2, est un jugement que tout un chacun semble pouvoir vérifier. Ensuite, l’auteur emploie une succession de verbes tels que je l’ai appris », je connais », j’ai interrogé ». Il s’agit d’un mélange de l’imparfait de l’indicatif et du passé composé lorsqu’Arrias se justifie, pour montrer la fiabilité de ses sources. Plus loin dans le texte, La Bruyère utilise l’imparfait de l’indicatif qui nous sert à différencier le dénouement du reste du texte et indirectement, faire une morale. Ainsi, La Bruyère avait une façon bien particulière d’expliciter le caractère de l’homme universel. L’auteur nous décrit les caractéristiques de l’homme universel puis nous le montre dans une situation concrète pour que nous puissions vérifier ses dires. Le portrait d’Arrias a pour but de critiquer l’homme universel. La Bruyère l’évoque comme quelqu’un qui a tout lu, tout vu et qui fait semblant de tout connaître. Arrias va jusqu’à mentir pour que son image à la Cour reste celle de l’homme qui sait tout. L’assonance de la ligne 2 c’est un homme universel et il se donne pour tel » est là pour porter l’attention sur le thème du portrait. Pour l’homme universel, tout est dans le langage. On le voit essentiellement avec le champ lexical de la parole raconter », discourir », réciter ». De plus, toute sa vie tourne autour de lui-même. On le note par l’omniprésence du il », énoncé par treize fois dans le texte. La Bruyère nous fait ainsi une critique de l’homme universel puis vise à nous montrer ce qu’il est dans la société. Malgré le caractère du personnage, l’homme universel est inséré de façon permanente dans la société. Dans le texte, La Bruyère parle d’Arrias comme un homme qui est souvent à la table d’un grand ». Il se donne donc une grande importance et une belle place dans la société qu’il ne veut certainement pas perdre. C’est pour cela qu’il paraît expérimenté. La redondance Il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose » à la ligne 2, nous permet de qualifier l’homme universel de beau parleur. L’auteur utilise aussi une asyndète en supprimant tous les mots de liaison il prend la parole ; il s’oriente ; il discourt ». La Bruyère, une fois de plus, cherche à critiquer la situation pour que nous puissions bien cerner les caractéristiques du personnage et ses aboutissements. L’auteur a écrit le portrait de l’homme universel de manière comique pour que nous puissions nous même nous amuser à observer et juger. Tout d’abord La Bruyère critique la société de son époque sous un registre burlesque. On le voit par la répétition de métonymies pour parler de la Cour. Ainsi, une cour du Nord » devint une région lointaine » puis est qualifié de pays ». Il s’agit aussi d’une gradation en crescendo qu’utilise La Bruyère pour se moquer de la Cour qui voudrait paraître grande. Dans le texte, on peut noter le langage soutenu avec le vouvoiement qui rappelle le domaine de la noblesse. L’auteur cherche à critiquer aussi cette société qui accepte un tel personnage. Il reproche ainsi à la Cour de ne pas toujours se rendre compte des personnalités qui sont à leur table. Dans le texte, Arrias évoque le nom d’un ambassadeur sans le connaître. C’est comme cela qu’il se fait piéger par son propre jeu. L’auteur représente aussi la société de l’époque comme une Cour ou seules les mœurs, les femmes, les lois et les coutumes sont importantes. Les défauts de la Cour provoquent ainsi l’amusement du lecteur par le registre employé par La Bruyère. Enfin, le renversement de situation que provoque l’écrivain conduit à une chute burlesque. Le texte a été écrit en vue de montrer le ridicule de l’homme universel, pris au piège par son propre jeu. La Bruyère utilise le discours indirect pour rapporter les propos d’Arrias et de Sethon afin de mettre en évidence la fin du portrait. L’argumentation d’Arrias de la ligne 11 à la ligne 14 et la métaphore [il] prend feu au contraire contre l’interrupteur » met en avant la ténacité de l’homme universel qui va toujours jusqu’au bout avec plus de conviction. La chute du texte amène aussi le lecteur à sourire car la révélation de Sethon qui est à la table montre qu’une certaine justice est faite. La Bruyère a voulu montrer que des propos non fondés ne peuvent pas rester impunis. La vie d’Arrias changera certainement après ce mensonge démasqué. C’était peut-être son dernier dîner à la cour du Nord. Ainsi, le burlesque de ce portrait rend le texte plaisant à lire. Grâce à l’étude du portrait d’Arrias, nous avons montré l’intérêt du texte qui suit une logique théâtrale. Il s’agit du personnage de l’homme universel, un homme qui fait semblant de tout savoir. Dans ce texte, La Bruyère a également voulu critiquer la société et ses personnalités. Le renversement de situation à la fin nous permet d’en déduire une morale sur les mensonges. Ce texte correspond ainsi à la grande règle du classicisme ; Plaire et Instruire. En effet, le portrait d’Arrias est plaisant à lire et il nous apprend qu’il ne faut pas mentir sous prétexte de se mettre en valeur. Ce texte fait également songer à une fable de La Fontaine, Le Bûcheron et Mercure, où les bûcherons cherchent à tromper les Dieux mais n’y parviennent pas. Problématique Les Caractères, l’expression d’un idéal classique ? Chapitre V, De la société et de la conversation, remarque 9 ajout de la 8ème édition Intro A propos de la question du portrait , éléments de réflexion sur la question du genre des Caractères à partir d’éléments de définition. Le caractère est un genre spécifique, au-delà du portrait b Le mot caractère * étymologie = signe gravé, empreinte, et de là type, voire marque en creux d’une médaille * mœurs d’une personne ou d’un groupe ; leur description dans une oeuvre littéraire. On peut transposer effectivement dans le domaine littéraire le sens étymologique une simplification du trait, une stylisation, individualité susceptible de reproduction etc. cf Comédie de caractères. Petit Robert // Ethopée de éthos mœurs, caractères terme de littérature. Figure de pensée qui a pour objet la peinture des mœurs et du caractère d’un personnage. Littré. Arrias est un portrait , type de discours souvent choisi par LB pour mener à bien son projet. Le portrait en mouvement, comme c’est le cas ici, est un caractère au sens de LB, ou une éthopée, dans la mesure où se trouve dépassée la simple description pour n’être retenu que le trait marquant représentatif d’un type de personnage.. Le portrait , genre pictural, activité littéraire à la mode dans les salons. Le succès des C. est, en grande partie, lié aux portraits dont les lecteurs cherchaient les originaux dans la société. Dans les enrichissements postérieurs à la 1ère édition, c’est le type de discours le plus représenté. cUn nom grec. CONNOTATIONS. L’idée d’un type humain même si la dimension contemporaine existe aussi s’impose à travers ce nom sans référent reconnaissable. Il constitue ainsi aussi une sorte de paravent . A. Le portrait d’un menteur un texte argumentatif ? - Il s’agit d’analyser les caractéristiques d’un type de discours entre récit, description et argumentation -ENONCIATION ➢ Une première proposition comme un programme double dimension énonciative à 4. Ce texte est un portrait et une critique du portrait. Présentation d’un personnage + formulation d’une idée l’affirmation d’un savoir universel est suspecte / Il faut se méfier des beaux parleurs. TEMPS récit /TA, COMPARATIF, LEXIQUE SYNTAXE une seule phrase … La suite du texte est à la fois portrait et illustration/justification d’une idée. ➢ L’élaboration d’un caractère en situation évocation du cadre les signes distinctifs d’un type social. Bavard LEXIQUE, égocentrique PROGRESSION à 11, discourtois coupe la parole/la monopolise, menteur ➢ Choix significatif du registre ironique les EXAGERATIONS et les OPPOSITIONS guident l’interprétation du lecteur. Le portrait de Arrias portrait critique qui permet de reconstituer en creux une forme d’idéal. Bilan à travers un portrait, une satire de comportements sociaux au nom de valeurs implicites de mesure, de prise en compte de l’autre cf préfixe con / cum = avec dans conversation .A. anti -honnête homme B. Une scène de comédie dénonciation d’une société du spectacle - L’écriture de ce portrait est à mettre en relation avec celle d’une scène de théâtre, où l’on voit et où l’on entend – ➢ Mise en place d’une scène -càd un espace avec acteurs et spectateurs , un temps donné = un repas chez un noble. Une action = la conversation. dimension sociologique ➢ Progression visuelle avec variations de cadrage, significatives. Le lecteur se transforme en spectateur. ➢ Effacement progressif de l’énonciateur. Les paroles rapportées du discours narrativisé à 9 verbes de parole et de pensée qui résument le sens général des propos tenus au style direct. Lecteur –auditeur. Silence après la chute . Bilan Organisation significative d’une satire d’une société fondée sur le paraître, le mensonge, le spectacle. ➢ C. L’invention dune forme un texte classique ? - Ce portrait est l’expression d’une forme adaptée à son propos, forme transparente, parfaite significative en elle-même- ➢ Un point de vue privilégié. Le lecteur oublie les convives pour n’être occupé que de A. PRONOMS une seule proposition avec un autre sujet l. 11. Le SD de la fin fait disparaître A. Déjà éclaté ➢ Les choix énonciatifs confèrent une place privilégiée au lecteur qui construit le sens. Par ses réactions cf B, il prend ses distances. Fin significative silence de l’énonciateur. Le lecteur interprète. ➢ Mise en abyme de la démarche de persuasion cf Arrias cherche à persuader son interlocuteur qu’il dit vrai, il cherche l’adhésion de son auditeur comme LB. Ambivalence LB veut-il signifier qu’il faut se méfier de ce qu’il dit ? qu’il faut admirer son art d’écrivain LB a une haute idée de son activité d’écriture? Veut-il rendre con lecteur moins crédule ? cf projet classique des C. Bilan /conclusion il faut imaginer le salon –mis en abyme ici -dans lequel est lu ce portrait. Les caractères Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel, et il se donne pour tel il aime mieux mentir que de se taire ou de paraitre ignorer quelque chose. On parle à table d'un grand d'une cour du Nord il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils savent ; il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire ; il discourt des moeurs de cette cour, des femmes du pays de ses lois et de ses coutumes ; il récite des historiettes qui y sont arrivées ; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu'à éclater. Quelqu'un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l'interrupteur "Je n'avance rien, lui dit-il, je ne raconte rien que je ne sache original je l'ai pris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance." Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencée, lorsque que l'un des conviés lui dit "C'est Sethon à qui vous parlez, lui même, et qui arrive fraichement de son ambassade." La Bruyère Résumé du document Miscere utile dulci », telle est la devise de la majorité des auteurs classiques, qui s'inscrivent par là au XVIIe siècle dans une vision horatienne de la littérature. Il est donc possible de percevoir un lien évident entre des artistes n'opérant pourtant pas dans le même domaine littéraire ou n'ayant pas choisi de se consacrer au même genre. Jean de La Fontaine va ainsi tendre vers cet idéal dans le cadre de la fable tandis que Jean de La Bruyère va choisir celui des remarques », et Molière celui de la comédie. Mais le terme cadre » est-il vraiment approprié pour qualifier ces différentes expressions littéraires ? Si La Bruyère se définit lui-même comme peintre » de la nature humaine et des mœurs de son temps, et si La Fontaine adopte cette même démarche picturale, Molière choisit au contraire le domaine de la gestuelle et du langage vivant, oral, corporel. La notion de théâtralité pourrait-elle s'appliquer également aux Fables et aux Caractères ? Dans le livre V de son ouvrage, La Fontaine va dès la première fable se livrer à une définition métapoétique de son œuvre, qu'il décrit comme étant une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l'univers ». Si la notion de divertissement, exprimée à travers l'idée de mise en scène et de vivacité stylistique, est inhérente aux fables, une autre dimension est également perceptible dans l'utilisation du terme comédie ». Celle de l'artifice, de la falsification et du jeu de rôle. Les œuvres étudiées seraient-elles considérées comme des comédies » destinées à dénoncer la comédie de la société ? Quand à la notion d' universalité », ne peut-on l'étendre à un champ de réflexion plus vaste que celui auquel la cantonne l'idée de scène », de simple lieu et support de représentation ? Sommaire Quelles oeuvres comme ''comédies'' sont au service de la morale ? L'idée de théâtralité sur le plan de la société contemporaine chez les deux auteurs Etude de la notion de ''comédie humaine'' comme matière d'une peinture universelle, et comme point de départ d'une réflexion personnelle Extraits [...] La Fontaine et La Bruyère peintres de la nature humaine ou metteurs en scène de la société ? Les Caractères de Jean de La Bruyère et Les Fables de Jean de La Fontaine SUJET DE DISSERTATION Dans la fable 1 du livre V de son œuvre, La Fontaine définit celle-ci comme une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l'univers Vous commenterez cette citation en vous appuyant sur les ouvrages étudiés. Miscere utile dulci telle est la devise de la majorité des auteurs classiques, qui s'inscrivent par là au XVIIe siècle dans une vision horatienne de la littérature. [...] [...] La fable 12 du livre VII en offre un exemple frappant elle débute sur le ton léger habituel, propre à l'idée de gaîté prônée par l'esthétique galante, et mêle le burlesque au procédé de l'héroï-comique en parodiant le genre homérique plus d'une Hélène au beau plumage / fut le prix du vainqueur Mais cet amusant combat de volailles a pour arrière-plan les interminables guerres qui accablaient la France à l'époque de La Fontaine. Par ailleurs, il serait même possible de voir dans la moralité la tonalité est devenue grave et sérieuse- une dimension propre à la tragédie, à travers l'idée d'un destin inexorable qui pèse sur l'existence de chaque homme, prouvant ainsi leur dérisoire impuissance Défions-nous du Sort Ce pessimisme est récurrent dans Les Fables, et devient de l'humour noir chez La Bruyère. Celui-ci se lance en effet dans une dénonciation plus acerbe encore que chez La Fontaine. [...] [...] La Fontaine va utiliser l'hétérométrie tandis que La Bruyère va user de procédés rhétoriques divers dans le but de donner au récit un aspect proche des discussions qui animaient les salons mondains vivacité, bel esprit diversité des sujets, agrément passant par un vocabulaire choisi Si La Fontaine s'est inspiré de sources anciennes en reprenant la forme traditionnelle de la fable à travers le modèle d'Ésope écrivain grec ayant vécu entre le VII et le VIe siècle av. et celui, plus récent, de Pilpay écrivain indien du Ve siècle, il va cependant se lancer dans un travail de rénovation considérable. [...] [...] Un projet quelque peu paradoxal qui va s'inscrire dans une forme d'écriture particulière la brièveté est de mise, et l'humour est omniprésent. Jean de La Fontaine et Jean de La Bruyère vont utiliser respectivement la fable et la remarque pour mettre en scène leurs textes où la fiction se mêle à la morale. En utilisant une forme littéraire ancienne -et considérée au XVIIe siècle comme désuète- La Fontaine va reprendre la combinaison d'un corps l'histoire, le récit contenu dans la fable et d'une âme la moralité, pour donner plus d'impact à la dimension morale de son œuvre sans que cela ne se fasse au détriment du plaisir du lecteur. [...] [...] Mais si l'aspect théâtral des œuvres peut s'apparenter à celui de la comédie sur un plan universel, la tonalité comique qui les anime s'efface parfois devant une dimension satirique parfois sombre, souvent teintée par le pathétique ou même le tragique. Les Fables et Les Caractères apparaissent sous la forme de comédies au sens littéraire, c'est-à-dire dans un cadre purement stylistique, tout comme la matière thématique qui les constitue. Or la société de l'époque mise en scène apparaît comme étant elle-même une comédie, mais dans le sens de la falsification, de l'artifice et du travestissement. La scène de l'univers serait avant tout le support d'une représentation burlesque qui apparaît plus satirique que comique. [...]

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